Pendant la période estivale, merci de contacter la Société des lettres avant votre venue en salle de lecture. La salle de lecture est fermée les 22 et 23 aout.
Dans le cadre majestueux de la chapelle Saint-Pierre de Mostuéjouls (Notre-Dame des Champs), l’Association de défense du patrimoine de la commune de Mostuéjouls – grâce à l’initiative et au travail de deux de ses membres, Christine et Tony Bedel – a organisé une magnifique exposition consacrée à Louis Balsan (1903-1988) qui fut, à partir de 1931, le secrétaire général de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron.
Louis Balsan sur la corniche
Spéléologue, archéologue, conservateur des antiquités et objets d’art de l’Aveyron, Louis Balsan fut aussi un photographe très talentueux qui réalisa près de 35 000 clichés sur le patrimoine du Rouergue, dans toute sa diversité.
Très attaché à la Société des lettres – dans l’immeuble de la rue de Laumière, il disposait même d’un petit appartement qu’il occupait et où il recevait ses nombreuses connaissances et amis –, il tint à léguer à notre institution cette documentation iconographique, de toute première importance.
La Société des lettres a bien évidemment apporté son concours aux concepteurs de l’exposition, en leur facilitant l’accès à cette collection photographique. Christine et Tony Bedel sont ainsi venus à plusieurs reprises dans notre bibliothèque sélectionner et numériser quelques-uns des clichés réalisés par Louis Balsan,
Louis Balsan au sommet de la cathédrale de Rodez
Les magnifiques tirages exposés dans l’église Notre-Dame des Champs rendent parfaitement compte de l’extraordinaire intérêt artistique et documentaire de ce riche fonds iconographique. De nombreux panneaux de textes permettent, en outre, de découvrir les multiples facettes d’une personnalité hors du commun et d’appréhender l’ensemble de ses activités, au service d’un département qu’il chérissait et dont il était, en son temps, l’un des meilleurs connaisseurs.
Cette exposition, inaugurée le dimanche 3 août 2025, en présence notamment de Mme Christine Bedel, maire de Mostuéjouls, de M. Claude Assier et de Mme Hélène Rivière, conseillers départementaux, de MM. Jacques Frayssenge et Xavier Soulages, vice-présidents de la Société des lettres de l’Aveyron, est à découvrir jusqu’au 24 août, tous les jours (sauf le jeudi).
Inauguration de l’exposition Louis-Edouard Balsan, L’explorateur des Grands Causses à Mostuéjouls le 3 août 2025
Le 14 juillet célèbre la Fête nationale et les valeurs fondatrices de la République française, sous sa devise républicaine : Liberté, Égalité, Fraternité.
Une tradition bien ancrée dans le temps
En 1889 déjà, à l’occasion du centenaire de la Révolution française, une majorité d’Aveyronnais se rassemblent avec ferveur pour honorer cette date hautement symbolique. À Rodez, les rues sont pavoisées aux trois couleurs républicaines, les habitants participent à une journée de liesse populaire. Le journal L’Aveyron Républicain, dans son édition du 14 juillet, rappelle l’importance du moment : « Le 14 Juillet n’est pas seulement une commémoration, c’est l’affirmation d’un idéal toujours vivant. »
Sous l’impulsion d’une « Commission des jeux », les festivités sont nombreuses : courses à pied, jeux du sac, jeu de la poêle, concours animés… Une véritable fête populaire où petits et grands se retrouvent dans un esprit de partage. Les prix remis aux vainqueurs illustrent la reconnaissance du mérite et de la participation citoyenne.
On retrouve, dans plusieurs journaux, une multitude d’articles annonçant le programme du 14 juillet dans toutes les villes aveyronnaises, comme Nant, Villefranche-de-Rouergue ou encore Naucelle.
Programme de la journée du 14 juillet 1889 à Rodez
Une fête, trait d’union entre passé et présent
Ce qui faisait déjà la force du 14 juillet, en 1889, demeure aujourd’hui : le lien entre l’Histoire et le peuple. Le souvenir de la Révolution de 1789 n’est pas figé. Il se vit, se transmet, se réinvente chaque année dans les rues, sur les places de villages, dans les chants, les jeux et les gestes partagés.
Le centenaire de 1889, marqué, chez certains, par une profonde fierté républicaine, résonne encore aujourd’hui dans les pratiques contemporaines. Qu’il s’agisse de rendre hommage ou de danser, le 14 Juillet en Aveyron incarne un moment unique : celui où l’on célèbre la France, bien sûr, mais aussi le lien fort entre les habitants et leur territoire.
L’Aveyron républicain, dans son édition du 14 juillet, offre à ses lecteurs sur sa une, une reproduction d’un tableau de Paul Delaroche, pour célébrer ce centenaire.
L’Aveyron républicain du 14 juillet 1889
Une exceptionnelle photographie inédite, datée de 1882
À l’occasion du 14 Juillet, la Société des lettres de l’Aveyron met à l’honneur une rare photographie datant de 1882 et conservée dans ses collections. Il s’agit assurément de l’une des plus anciennes images immortalisant d’un événement aveyronnais.
14 juillet 1882 : inauguration de la fontaine Gally
La photographie dévoile un événement important qui se déroule à Rodez en 1882 : l’inauguration, le 14 juillet, de la statue représentant la Naïade de Vors, plus connue sous le nom de Fontaine Gally. Cette œuvre marquait la célébration de l’adduction des eaux de Vors, à Rodez, réalisée environ vingt ans plus tôt. Pour commémorer cet événement, la municipalité organisa en 1879 un concours de sculpture, remporté par le jeune Denys Puech, futur grand prix de Rome et sculpteur officiel de la IIIe République.
La fontaine était initialement installée à l’angle des deux ailes du lycée Foch, côté boulevard, dans une travée monumentale spécialement aménagée. Elle était alors surmontée d’un buste de François Gally, ancien banquier reconverti dans l’agronomie, propriétaire à Flavin et généreux donateur du projet hydraulique.
La statue principale, en marbre, représente une naïade, divinité grecque des sources et des rivières – un hommage poétique à l’eau, un bien commun célébré ce jour-là.
Déplacée en 1975 lors des travaux de rénovation de la place, la fontaine Gally témoigne encore aujourd’hui de l’élan artistique et civique qui accompagnait le développement de la ville à la fin du XIXe siècle.
La composition d’ensemble, par son caractère monumental, témoigne de la gratitude de la cité ruthénoise envers les bienfaiteurs du progrès.
Vieille de 143 ans, cette photographie, sur papier albuminé, parmi les plus anciennes prises à Rodez, offre un rare aperçu de la mise en scène politique de l’époque, de l’urbanisme et du décor urbain, mais aussi de l’engouement accordé par la population ruthénoise pour ce type de manifestation.
Mais au-delà de l’événement artistique, cette photographie révèle surtout l’importance civique de ce moment, qui rassembla une foule importante. En effet, le choix du 14 juillet pour cette inauguration – jour de fête nationale – n’est pas anodin : il inscrit l’histoire locale dans la grande histoire républicaine. Ce précieux cliché, devient alors le reflet d’un idéal partagé : progrès, service public et République en action.
Un document précieux à la croisée de l’histoire, de l’art et de la mémoire collective.
Le 26 juin, à Marcillac, représentée par son vice-président, le docteur Xavier Soulages, la Société des lettres a eu le plaisir d’être conviée à l’inauguration de l’exposition photographique de M. Olivier Mériel, réalisée à l’occasion des 35 ans de l’AOP du marcillac.
À l’initiative de M. Stéphane Sichi et de sa société AS3 Editions, en partenariat avec la mairie de Marcillac et son maire M. Jean-Philippe Périé, la Communauté de communes Conques-Marcillac et l’Association pour le Développement de la Photographie dans le Vallon, la Société des lettres a donné son accord pour la numérisation de 21 diapositives en couleur, prises par l’abbé Emile Sudres.
Ces photographies, remarquables par leur qualité esthétique, ont été reproduites sur bâches et sont aujourd’hui visibles dans les rues du vieux Marcillac, non loin de l’église paroissiale et de la chapelle des Pénitents. Elles invitent le promeneur à découvrir les travaux de la vigne et les vignerons du Vallon, à une date déjà ancienne (1977).
Originaire du Ségala (commune de Quins), l’abbé Émile Sudres (1914-1988) fut une figure majeure de la vie culturelle rouergate. Photographe passionné et de grand talent, il consacra sa vie à l’inventaire et à la valorisation du patrimoine architectural et artistique du département. Fin connaisseur de l’art sacré et des traditions populaires locales, il sut immortaliser, à travers l’objectif photographique, les paysages, le patrimoine religieux et la vie rurale du Rouergue.
Membre actif de la Commission d’art sacré, il inventoria, avec l’abbé Antoine Débat, le mobilier liturgique des églises aveyronnaises, recensa le patrimoine jacquaire du département et documenta de nombreux événements marquants de l’histoire locale, à partir des années 1960. Son travail photographique s’attacha également à saisir des gestes et savoir-faire du monde agricole, comme en témoignent ses clichés du vignoble de Marcillac (1977) ou des fêtes de la Saint-Bourrou (1970, 1977, 1979).
Profondément enraciné dans sa terre natale, l’abbé Sudres a laissé une empreinte durable dans la vie culturelle et spirituelle de l’Aveyron et fut à l’origine de la fondation de La Maison du Livre, à Rodez.
Images d’un temps révolu, ses photographies sont d’une valeur inestimable pour les historiens et les ethnologues. Très attaché à la Société des lettres de l’Aveyron dont il était membre, l’abbé Emile Sudres tint à léguer à celle-ci sa précieuse collection de diapositives.
La Société des lettres, à travers cette manifestation, a été heureuse de rappeler la mémoire de ce collègue, aussi érudit que discret.
Plusieurs objets, issus des collections de la Société des lettres de l’Aveyron, relatant la mort et les funérailles de Mgr Affre sont actuellement exposés au musée Fenaille.
Vous pourrez admirer une estampe de six scènes, et un diorama présenté en 2022, mais restauré depuis cette date.
Une autre vitrine vous permettra de découvrir des fragments du gilet de flanelle que Mgr Affre portait le 25 juin 1848, ainsi que trois médailles commémoratives et un biscuit représentant cet évêque.
L’exposition est visible en salle 16 (1er étage) du musée Fenaille jusqu’au 19 mai 2025.
L’exposition est prolongée jusqu’au 22 juin 2025.
L’ancienneté et l’histoire particulièrement brillante de la Société des lettres de l’Aveyron, fondée en 1836, tout comme la générosité d’innombrables membres et donateurs, célèbres ou anonymes, expliquent la richesse insoupçonnée de la bibliothèque de cette institution.
Cette bibliothèque rassemble, en effet, des collections uniques et variées que viennent consulter librement membres, étudiants ou chercheurs.
En un même lieu sont ainsi conservés des fonds d’archives, des manuscrits, des autographes, des imprimés anciens et modernes (livres, brochures, placards ou affiches), des dessins, des estampes et des photographies.
Nombre de ces fonds ont fait l’objet d’inventaires détaillés et un catalogue général informatisé est en cours d’élaboration.
Outre de nombreuses acquisitions de manuscrits et d’autographes, effectuées au cours de ses presque deux siècles d’existence, les archives de la bibliothèque de la Société des lettres de l’Aveyron se sont enrichies régulièrement par de très nombreux dons de ses membres, des plus humbles aux plus éminents.
Les fonds d’archives conservés, qui bénéficient, pour la plupart d’entre eux, d’inventaires détaillés, représentent pour l’histoire du Rouergue, de ses localités et de ses familles (100 J), une documentation de toute première importance, consultée par les membres de l’association, les étudiants, les généalogistes et, plus généralement, le monde des chercheurs.
Ceux de la seigneurie de Sévérac-le-Château (fonds Molinié-Monestier, E 1) ou de Combret (fonds de Valady, 27 J), de la famille Solier, de Camarès (fonds Solier-Cartailhac, 30 J) voisinent ainsi avec les fonds privés constitués par nombre d’érudits aveyronnais.
On retiendra notamment la richesse de certains fonds : ceux des historiens Amans-Alexis Monteil (2 J) et Henri Affre (25 J) ; ceux d’Hippolyte de Barrau (11 J et F II bis), d’Adolphe Boisse (3 J), d’Henri Bousquet (14 J et 19 F), de Bernard Combes de Patris (7 J) et de Pierre Carrère, tous anciens présidents de la Société des lettres ; ceux des chanoines Frédéric Hermet, historien et archéologue (24 J) et Hippolyte Coste, botaniste (4 J) ; ceux du publiciste Jules Duval (6 J), de l’écrivain et poète François Fabié (5 J), du sculpteur Denys Puech (40 J) ; ou encore ceux des archéologues Louis Balsan, Lucien Dausse (21 J) ou Jean Dhombres.
Ces fonds sont consultables uniquement sur place aux jours et heures d’ouverture de la bibliothèque.