Les herbiers de Montpellier : de Richier de Belleval à e-ReColNat

Conférence de Véronique BOURGADE, chef du service Patrimoine Historique, et

et Caroline LOUP, conservateur de l’herbier, de l’Université de Montpellier

vendredi 20 mai 2016

 

Les herbiers du monde contiennent plusieurs centaines de millions de spécimens. Les collections qu’ils renferment revêtent un intérêt patrimonial. Grâce à elles, il est possible de retracer l’histoire de la botanique, depuis la description de la flore européenne par les médecins et les pharmaciens, mais aussi des grands voyages à la découverte de nouvelles terres. De ce point de vue, les herbiers constituent un outil de recherche qui retrouve sa place dans la science : ils permettent de préciser ou de réaliser les inventaires de régions peu connues, de retracer le parcours des plantes invasives… Ils nous font voyager dans le temps et dans le monde entier et, grâce aux échanges d’échantillons entre les chercheurs, ils sont toujours très actifs.

 

Depuis le début des années 2000, l’informatique a permis d’ouvrir la porte de ces institutions souvent laissées pour compte depuis l’après-guerre. Degrands projets de numérisation (internationaux ou nationaux) mettent les planches d’herbier à la disposition des botanistes amateurs et professionnels. Aujourd’hui, l’Université de Montpellier participe à un projet, ReColNat, financé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.Les collections accumulées depuis plus de 300 ans vont être ainsi sécurisées, notamment l’herbier d’un illustre botaniste aveyronnais, l’abbé Coste (1858-1924), propriété de la Société des lettres de l’Aveyron ; elles seront bientôt visibles sur le site web de ce projet.